28 avril 2023, journée de mobilisation pour la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses

Le 28 avril a été?choisi par l’OIT (Organisation Internationale du Travail) pour rappeler au monde l’enjeu de la santé?et la sécurité?au travail et l’importance de la prévention des risques professionnels. En France, plus de 1 000 accidents mortels du travail et de trajet sont recensés chaque année, sans compter les accidents du travail non recensés des fonctionnaires, des indépendants-es et auto-entrepreneurs-es, des travailleurs détachés, des livreurs, chauffeurs et autres travailleur des plateformes (Uber, Deliveroo, et autres) … Citons seulement les 3000 décès par an dus à l’amiante.

Ces quelques chiffres rappellent l’hécatombe qui, année après année, décime le monde du travail. Et cela empirera encore si l’on doit travailler plus longtemps alors qu’on est usés par des décennies de boulot ! Les atteintes à la santé mentale doivent aussi venir dans le débat public.

En manifestant contre le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, les travailleurs et travailleuses de France montrent leur refus d’un travail mortifère source de souffrances. Et pour cause : selon l’Insee, 25% des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 62 ans (contre 5% des plus riches). Ce chiffre sera porté à 29% si le projet de gouvernement de reculer de l’âge légal à 64 ans est adopté. Nous dénonçons l’intox du gouvernement sur les questions de santé et de sécurité au travail. Le gouvernement nous promet que son projet permettra d’améliorer la prise en compte de la pénibilité par l’abaissement de certains seuils et le déplafonnement des points du Compte professionnel de prévention (C2P). Pourtant, c’est ce même gouvernement qui a supprimé, à peine arrivé au pouvoir en 2017, 4 des 10 critères de pénibilité?(les postures pénibles, le port de charges lourdes, les vibrations mécaniques et les risques chimiques) initialement censés permettre aux salarié.es exposé.es de partir jusqu’à?2 ans plus tôt à la retraite. Et les pénibilités des métiers féminisés ne sont toujours pas prises en compte.