Soigner le travail

Rencontre organisée au sénat le 2 décembre 2011.

En présence de syndicalistes, de scientifiques, de responsables patronaux, d’élus politiques, ces rencontres avaient pour thème le « travail Humain » :

Le travail représente-t-il, pour le travailleur, une émancipation ou une aliénation ? On peut dire qu’il est une activité essentielle de l’être humain et qu’il « peut être crédité d’une véritable fonction psychologique quand l’efficacité concrète des actes est au rendez-vous », comme indiqué dans le texte introductif aux travaux de la journée. Il permet effectivement aux individus de prendre une place et de se situer dans le maillage social, ainsi que l’atteste l’état de dépendance et de souffrance dans lequel vit le travailleur privé d’emploi.

Toutefois, l’actualité met en lumière l’existence d’une souffrance au travail. Les changements d’organisation, la casse des collectifs, la financiarisation de l’économie, la prégnance des visions de court terme accentuent l’écart entre les aspirations des salariés et les attentes des entreprises, ce qui engendre, entre autres maux, une perte du sens donné au travail.

De plus, la pression imposée provoque une augmentation de la charge du travail. Si celui-ci a toujours été source de fatigue et de contraintes, les collectifs de travail permettaient par le passé d’organiser des formes de solidarité. Au cours des dernières décennies, les acquis sociaux mis en œuvre par le Conseil national de la Résistance ont été remis en cause et, dans un contexte marqué par l’exigence de satisfaction des actionnaires et une concurrence exacerbée des travailleurs au niveau mondial, les organisations du travail ont évolué vers une démarche gestionnaire, ayant pris le pas sur une vision humaine et collective du travail.

 

Lire le compte rendu du colloque:

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